ADDICTIONS et DEPENDANCE

La dépendance, une maladie chronique du rapport à soi.


Contrairement à une idée répandue, la dépendance n’est ni une maladie de la volonté, ni un vice, mais le fruit d’une grande souffrance survenue pendant la période de construction de l’identité.

Parce qu’au moment de l’apparition de cette souffrance, due à un deuil, une injustice, une sur-responsabilisation, une maltraitance, un abandon, la jeune personne n’a pas bénéficié de l’écoute et de l’entourage affectif rassurant nécessaires à son développement, elle a tenté de se couper de ses émotions pour survivre. Elle y est parfois parvenue, mais au prix fort  : faute de modèle rassurant et structurant auquel s’identifier, la jeune personne livrée à elle-même a développé une rustine sur un trou identitaire. Plus tard, cette réparation de fortune aboutira à certains comportements débilitants, souvent délétères, et rarement reconnus pour ce qu’ils sont. Et lorsque le système de dépendance est installé, le mécanisme de la récompense dans le cerveau est modifié.

La dépendance est une maladie chronique comme le diabète, le cancer ou l’eczéma. Une maladie qui se développe sur une longue durée, avec des phases (voir plus loin le cercle motivationnel de Prochaska et Di Clemente), des cycles, des temps de crise et de rémission.

La dépendance est une maladie de la relation à soi, une maladie de l’identité, de l’image de soi, de la façon de se sentir signifiant.

Personnellement, je crois que la dépendance est le pendant macro comportemental du développement cellulaire anarchique. Ces deux maladies chroniques sont les traductions d'un paradoxe humain : lorsque une personne n'arrive pas à faire mieux, c'est à dire à modifier son comportement, alors elle a d'abord tendance à faire encore et encore ce qu'elle faisait avant. F. Couppey

Comme pour d'autres maladies chroniques comme le diabète ou le cancer, la personne qui souffre d'une addiction passe régulièrement par une succession d'états internes, de façon cyclique.

A l’origine de la dépendance, on trouve une problématique de honte et de culpabilité.



Dans la famille, l’existence d’une maladie chronique (cancer ou autre) engendre le sentiment de culpabilité  : une mère cancéreuse se culpabilise de ne pouvoir s’occuper de ses enfants. Les enfants vivent la honte de ne pouvoir inviter leurs amis…

Alcoolisme, addiction au jeu, workoolisme et burn-out, toxicomanie, procrastination, orthorexie. Extrémismes religieux, politiques ou sportifs. Anorexie, boulimie, comportements compulsifs sont autant de formes, de symptômes de la dépendance psycho affective.

 


PRISE EN CHARGE

La prise en charge des addictions implique la connaissance des différents stades du cycle de la maladie.





Liens sélectionnés pour comprendre et se donner le courage :


- Podcast radio de La Série Documentaire sur France Culture :

les mécanismes de l'addiction

- Page de l'émission diffusée sur France 2 le mardi 1er octobre 2019 :

Infrarouge - addictions, vivre sans

 


SOUFFRANCE EMOTIONNELLE

Il existe de nombreuses souffrances émotionelles. Prenons le cas du deuil : on entend par deuil la perte d'un être cher, d'un animal aimé, d'un objet ou d'une situation fortement investie, d’un état ou d’une idée auquel on est attaché. Le deuil représente aussi le cheminement que connaît la personne exposée à cette perte jusqu'à ce qu'elle réapprenne à vivre en l'absence de l’objet perdu. En soi, le deuil est un processus normal et universel auquel nous avons été, nous sommes ou serons tous un jour confrontés.

Le deuil comme la grossesse, n’est pas une maladie, mais peut le devenir. Il fait de nous des êtres fragilisés plus exposés aux risques d'être malades voire de mourir. Ce risque est d’autant plus grand que notre société a de plus en plus de difficultés à accueillir les manifestations du deuil, notamment la tristesse qui en constitue la trame essentielle. Au plus vite, les personnes en deuil se voient enjointes à réintégrer la vie, au sens que nos contemporains lui donnent. La plupart déplorent un manque de présence et d’attention et se sentent rejetées.

Se reconstruire amène à mieux se connaître, à découvrir ses ressources personnelles et à prendre conscience de son existence. Cette démarche développe la confiance en soi-même. Le sentiment de vulnérabilité fait place à une nouvelle énergie et, pour le croyant, à une plus grande confiance en Dieu.

Parfois, quelques séances d'échange permettent d'avancer sur le chemin de l'acceptation et de la reconstruction.

 


INTERVENTIONS EN SERVICE D'ADDICTOLOGIE

Chaque semaine, un atelier d'estime de soi est proposé aux personnes hospitalisées en service addictologie. Cet atelier est basé sur les outils de la PNL (Programmation Neuro Linguistique), de l'hypnose et de la psycho cybernétique.

Vous pouvez télécharger les conduites des ateliers proposés à l'hôpital :
Atelier 1 - système sensoriel et test de détermination du mode sensoriel dominant
Atelier 2 - métaprogrammes du comportement
Atelier 3 - Image de soi et questionnaire de projection
Atelier 4 - la technique de l'ancrage
Atelier 6 - outils de projection
Atelier 7 - dessinez votre propre étoile

 


ACCOMPAGNEMENT DES AIDANTS

Un de vos proches souffre de dépendance ?

Comment faire pour vous respecter dans cette relation ?

Quels moyens, quels leviers pouvez-vous utiliser pour augmenter les chances de prise en charge ?

 


APPUI AUX PROFESSIONNELS DU SOIN

 

Attendre l'émergence du désir, c'est renvoyer à l'inégalité. On ne peut désirer ce que l'on ne connaît pas.

Susciter l'envie de briser ses chaînes, obtenir l'adhésion du patient, atteindre l'animus.

Apprendre et améliorer les techniques motivationnelles, c'est l'offre de Nouvel Essor aux professionnels du soin en addictologie.